Tito Topin, scénariste, écrivain et co-créateur de Navarro, s’est éteint à 93 ans à Avignon, laissant derrière lui l’une des séries policières les plus marquantes de la télévision française.
Tito Topin, visage des polars de TF1
Né à Casablanca en 1932, Tito Topin s’impose d’abord comme illustrateur et graphiste avant de se tourner vers la publicité, le roman noir et le scénario. Installé à Avignon, il devient au fil des années l’un des artisans les plus respectés de la fiction télé française, multipliant les projets pour le petit écran tout en publiant de nombreux ouvrages policiers.
Le père de Navarro
En 1989, il crée avec le producteur Pierre Grimblat le personnage du commissaire Navarro pour TF1, un flic intègre campé par Roger Hanin qui va régner sur les jeudis soirs pendant près de deux décennies. La série, forte de plus d’une centaine d’épisodes de 90 minutes, réunit régulièrement des millions de téléspectateurs et devient un repère absolu pour les amateurs de polars télé, au point d’accompagner toute une génération de téléphiles.
Après Navarro, la Brigade et les romans
Lorsque Navarro s’arrête en 2007, l’univers imaginé par Tito Topin se prolonge avec Brigade Navarro, spin-off centré sur la relève du commissaire, diffusé jusqu’en 2009 sur TF1. En parallèle, l’auteur poursuit une carrière littéraire prolifique, signant des romans noirs et des livres pour la jeunesse, récompensés notamment par un grand prix de littérature policière à la fin des années 1980.
Un artisan majeur de la télé populaire
Scénariste recherché, Tito Topin collabore aussi à d’autres séries et mini-séries, ainsi qu’à des bandes dessinées et projets pour le cinéma, souvent en tandem avec Jean Yanne. Son parcours incarne cette génération d’artisans de la télé populaire, capables de mêler suspense, personnages forts et regard social, façonnant des rendez-vous familiaux devenus cultes pour les fans de fiction française.
Ce que Tito Topin laisse aux téléspectateurs
Pour les fidèles de Navarro, la disparition de Tito Topin ravive le souvenir des soirées passées à suivre les enquêtes du commissaire dans les rues de Paris, entre cafés enfumés, téléphone à cadran et dialogues ciselés. À l’heure du streaming et des plateformes, son œuvre rappelle la force d’une télévision fédératrice, celle qui rassemblait des millions de personnes autour d’un même générique et qui continue, aujourd’hui encore, de vivre à travers les rediffusions et la mémoire des téléspectateurs.
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